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Le document final est très attendu

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Enquête administrative sur l'assassinat de la sociothérapeute Adeline.

L'ancien conseiller d'Etat genevois Bernard Ziegler présentera ce mercredi après-midi aux médias les conclusions finales de son enquête administrative ouverte après l'assassinat d'Adeline. Ce document, très attendu, devrait permettre d'en savoir plus sur les circonstances ayant conduit à un drame qui a consterné la Suisse entière.

La mort cruelle de la sociothérapeute, survenue quelques mois après l'assassinat de Marie, avait provoqué une immense onde de choc dans toute la Suisse. Tout a commencé le 12 septembre 2013, avec la diffusion par la police genevoise d'un communiqué de presse signalant "une disparition inquiétante".

Les craintes des forces de l'ordre se sont rapidement révélées fondées. Le corps de la jeune femme de 34 ans est découvert le lendemain dans un bois de Bellevue, à proximité d'un centre équestre où l'éducatrice devait se rendre avec le détenu Fabrice A., dans le cadre d'un programme de sorties accompagnées.

Rencontre funeste

Fabrice A., 39 ans, purgeait une peine cumulée de 20 ans de prison pour deux viols commis en 1999 et 2001. En 2012, il a été transféré à l'unité de resocialisation pour criminels dangereux de La Pâquerette, située dans l'enceinte de la prison de Champ-Dollon. C'est dans ce centre qu'il a côtoyé Adeline.

Dès la disparition de Fabrice A, une chasse à l'homme à grande échelle est lancée pour le retrouver. Le détenu a pris la fuite au volant de la voiture utilisée lors de sa sortie. Le fuyard est arrêté le dimanche 15 septembre, après quatre jours de cavale, à Kolbaskowo, près de la frontière germano-polonaise.

Détenu dans une prison de la ville polonaise de Szczecin, en Poméranie occidentale, Fabrice A. fait savoir qu'il ne s'opposera pas à son transfèrement en Suisse. Une procédure d'extradition est engagée. Le 12 décembre, l'assassin présumé de la sociothérapeute est de retour en Suisse pour être entendu par la justice genevoise.

Branle-bas de combat politique

Sur le plan politique, c'est le branle-bas de combat. Deux départements se retrouvent en première ligne après l'assassinat d'Adeline: le département de la sécurité, qui dirige la politique pénitentiaire, et celui de la santé, à qui incombe la gestion de La Pâquerette, via les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

Le gouvernement a ouvert une enquête administrative qu'il confie à l'ancien conseiller d'Etat genevois Bernard Ziegler.

Ce dernier a rendu un premier rapport le 9 octobre dernier, qui souligne que Fabrice A., sur la base de son dossier, n'aurait pas dû être autorisé à effectuer des sorties. Le document accable le Service d'application des peines et des mesures (SAPEM) et La Pâquerette, qui n'ont pas respecté les procédures.

L'enquête relève aussi le fait que Fabrice A. a été autorisé lors de sa sortie à s'acheter un outil pour curer les sabots muni d'une lame de 20 centimètres. Ce premier rapport a valu son renvoi à la directrice du SAPEM et à la directrice de La Pâquerette, qui a été suspendue de son poste par les HUG.

La Pâquerette n'existe plus

La Pâquerette a, pour sa part, été vidée de ses résidents début janvier et ses locaux ont été récupérés par la prison de Champ-Dollon. Cette structure de réinsertion unique en Suisse avait ouvert ses portes en 1986.

Adeline travaillait à La Pâquerette depuis 2007. Elle avait effectué plus de 200 sorties avec des détenus avant d'accompagner Fabrice A. à sa thérapie équestre. La jeune femme a été inhumée le 23 septembre à Avusy. Plusieurs centaines de personnes se sont rendues à ses obsèques.


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