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Le défi du vieillissement

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Le Centre Mémoire de La Côte a un an. Il lutte contre les troubles de la mémoire grâce à une approche interdisciplinaire.

Il y a un peu plus d'un an, le Centre Mémoire de La Côte ouvrait ses portes dans des locaux de l'hôpital d'Aubonne. Peu avant la journée mondiale consacrée à la maladie d'Alzheimer, ce samedi 21 septembre, les professionnels de la santé engagés au sein du centre régional aubonnois tirent un bilan positif, tant en termes de fréquentation, de fonctionnement, que de collaboration avec tout le réseau de santé de La Côte.

Le Centre Mémoire de La Côte a été créé afin de mieux lutter contre la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées de la mémoire - qui touchent essentiellement la personne âgée. Environ un tiers des personnes de 80 ans et plus est concerné. "Depuis l'ouverture, l'été dernier, on a reçu 150 demandes, dont 140 ont abouti, explique la doctoresse Rebecca Dreher, médecin responsable du Centre Mémoire de la Côte. Les demandes nous ont été adressées par une septantaine de médecins traitants, de Morges à Nyon."

 

Une pathologie, plusieurs approches

 

Car la collaboration étroite avec eux est une des caractéristiques de la consultation spécialisée dans les troubles de la mémoire. "Le médecin traitant reste le pilier de la prise en charge, il assure le suivi du patient dans sa globalité. Le Centre Mémoire offre une consultation spécialisée qui soutient le travail de première ligne des médecins traitants , poursuit Rebecca Dreher, qui est par ailleurs médecin gériatre.

Face au défi du vieillissement de la population et de la prise en charge des troubles de la mémoire sur La Côte (lire l'encadré), le Centre Mémoire a misé sur une approche interdisciplinaire afin d'assurer une prise en charge globale du patient. L'équipe, formée de six professionnels de la santé, réunit des compétences de gériatrie, de neurologie, de psychiatrie de l'âge avancé, de neuropsychologie et de psychologie, ainsi que celles d'une infirmière de liaison qui garantit l'interface avec les acteurs de la santé extérieurs. Tous ensemble, ils assurent tour à tour la consultation médicale (investigations et bilan neuropsychologique), le diagnostic, puis font des propositions de traitement ou de prise en charge les plus appropriées. Une réévaluation du patient est prévue de cas en cas.

"Un des atouts de l'approche interdisciplinaire est notamment de cerner le problème sous tous ses angles et de proposer des solutions adaptées. Sur les 140 patients que nous avons reçus, 1/3 ne présentaient pas un problème de démence et 2/3 des troubles démentiels, légers ou modérés" , informe Rebecca Dreher.

 

Davantage de centres d'accueil de jour

 

L'approche thérapeutique des malades est à la fois médicamenteuse et non médicamenteuse. "Il n'y a pas de médicament qui soigne, il s'agit d'un traitement de soutien" , relève la doctoresse. La prise en charge proposée peut notamment prendre la forme d'une aide à domicile dispensée par le Centre médico-social ou d'une prise en charge dans un Centre d'accueil temporaire spécialisé dans les troubles de la mémoire (CAT). "Sur La Côte, il n'y a que deux CAT Mémoire, un ici à Aubonne et un à Nyon, le Repère. Il n'y en a pas assez, c'est une piste à explorer à l'avenir" , estime la responsable du centre. Un des autres atouts de la structure réside dans le soutien aux familles et aux proches aidants. Il peut prendre la forme d'une consultation et d'un suivi psychologique. Reste qu'identifier précocement ces maladies, qui ont de lourdes conséquences pour la personne touchée et son entourage, permet d'améliorer l'état de la personne et de soulager les proches fortement sollicités.

La structure aubonnoise fait partie d'un projet cantonal, financé par l'Etat de Vaud. En tout, le canton compte quatre Centres Mémoire. Le site aubonnois est placé sous l'égide de l'Association des réseaux de soins de La Côte (ARC). "Toute l'équipe est extrêmement enthousiaste et reconnaissante de participer à quelque chose qui a du sens et qui répond à un réel besoin de la population", conclut Rebecca Dreher.


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