La traversé du lac financée par un partenariat public, c'est la solution la plus efficace selon le milieu économique genevois.
Etude de faisabilité à l'appui, l'économie genevoise propose de financer la construction de la traversée du lac grâce à un partenariat public-privé (PPP). Elle estime que c'est la solution la plus efficace pour que l'ouvrage soit réalisé à l'horizon 2030.
"A Genève, les infrastructures sont sous pression et les besoins en mobilité augmentent", a déclaré mercredi devant les médias Jacques Jeannerat, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève (CCIG) et député libéral-radical. La traversée lacustre est pourtant la pierre angulaire de la stratégie "Mobilités 2030" du canton, a rappelé Alain Meylan, de la Fédération des entreprises romandes Genève (FER Genève), lui aussi député PLR.
Faute de moyens financiers au plan fédéral, plusieurs projets d'infrastructures sont toutefois reportés aux calendes grecques. Les deux organisations ainsi que la Fédération des métiers du bâtiment, Fondation Genève Place Financière, Retraites populaires, Losinger Marazzi, UBS et economisuisse ont donc voulu explorer de nouvelles pistes de financement.
Pas de camions
Il ressort de l'étude qu'ils ont mandatée qu'un PPP est compatible avec la législation suisse et que la traversée du lac remplit les critères internationaux et fédéraux, a expliqué son auteur, l'ingénieur indépendant Serge Bodart. En outre, une dizaine d'institutions financières suisses ont manifesté un intérêt de principe à financer l'ensemble du projet, sans crédits publics.
Alors que d'autres études se sont déjà penchées sur les projets de pont haubané et de tunnel posé au fond du lac, celle-ci envisage le forage d'un tunnel sous le lac pour un coût de 2,7 milliards de francs, contre 2,9 milliards pour le premier et 3,3 milliards pour le second. Seul inconvénient, la pente de 8% du tunnel foré le rendrait inaccessible aux poids lourds.