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"Dénicher des trésors sous les arantèles"

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Férial Monnard, de Saint-Cergue, a quitté son poste dans la finance pour ouvrir un café-brocante.

jlaurent@lacote.ch

Avec l'ouverture de l'Arantèle, leur café-brocante, Férial Monnard et Stéphane Pedraja s'apprêtent à tisser la toile de leur passion de chineurs et d'amateurs de bons produits du terroir, avec une touche d'Orient, en hommage aux origines égyptiennes de Férial Monnard. "L'arantèle est un mot de l'ancien français qui signifie toile d'araignée. On cherchait un nom original et qui fasse référence à la brocante, d'où notre invitation: dénicher des trésors sous la poussière et les arantèles" , explique la Saint-Cerguoise.

Le concept est original, même s'il n'est pas inédit. Le consommateur, qui se doublera d'un chineur, pourra déguster un café ou un thé à la menthe, accompagné d'une pâtisserie maison, lové dans un vieux fauteuil club et repartir aussitôt avec son nouveau siège favori. Tous les objets faisant partie du décor de ce café, pas comme les autres, sont à vendre. Ou presque. "Sauf le piano et le vieux baby-foot" , précise Férial Monnard. Concerts, parties de baby-foot, ainsi que des expositions animeront ce lieu hors du temps.

Le couple admet que vendre les objets qu'ils ont dénichés au gré de leur voyage, en Suisse ou en Europe, pour qui ils ont eu un coup de coeur, ne sera pas chose facile. "Je connais l'histoire de pratiquement chaque objet. C'est ça qui me passionne: derrière chaque objet ancien, il y a une âme, une histoire, un passé" , explique Férial Monnard. Et de se lever aussitôt et de se diriger vers une vieille caisse enregistreuse. "On l'a achetée en Suisse et en ouvrant le tiroir on a découvert, grâce aux papiers qui y étaient restés, qu'elle servait au Café de la Croix Blanche de La Sarraz. Il y a des photos, des clés et même une offre d'emploi en allemand" , s'enthousiasme-t-elle.

Outre l'aspect humain que revêt chaque trésor de leur caverne d'Ali Baba, les deux passionnés ont aussi l'ambition de lutter contre la tendance à l'hyperconsommation et à l'obsolescence. Les objets exposés à l'Arantèle bénéficient d'une seconde vie, à l'image de cette trancheuse de betteraves fourragères qui sert de table à apéritif ou de cet immense projecteur de bateau en aluminium utilisé pour traverser le canal de Suez.

Le couple a une passion pour le mobilier industriel du XX e siècle ou le vintage. Point de concurrence donc envers les antiquaires du coin, plutôt une offre complémentaire, selon eux.

Chineurs, joueurs de baby-foot, de piano, lecteurs de journaux ou de livres, amateurs de mets simples mais gourmands, chacun y trouvera son compte et même les enfants qui auront un coin pour jouer, dessiner ou entrouvrir la malle aux trésors.

A l'Arantèle, il n'y a pas que les objets qui jouissent d'une seconde vie. Férial Monnard se lance dans cette aventure après avoir été sous-directrice dans un établissement bancaire, active dans la gestion de portefeuille. "Je me suis retrouvée en porte-à-faux entre les objectifs commerciaux de l'institution financière dans laquelle je travaillais et les désirs des clients. Cette reconversion me permet d'assouvir et d'allier mes passions: la brocante, le thé et la pâtisserie" .

Inauguration le 22 mars, de 9h à 18h.


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