Il s'étend entre le Léman, la Versoix, la partie ouest du district de Nyon et le nord du pays de Gex.
Moment historique, jeudi à Versoix, pour des représentants du Grand Genève, espace anciennement appelé agglomération franco-valdo-genevoise. "Il s'agit même d'une des premières signatures du Grand Genève" , souligne avec satisfaction Etienne Blanc, président de la communauté de communes du pays de Gex. Le nouveau contrat corridors biologiques transfrontaliers Vesancy-Versoix a été signé par Gérald Cretegny, président de Nyon Région, des représentants du canton de Vaud, de Genève, de la région Rhône-Alpes, de l'Ain et du pays de Gex. Eléments de liaison entre les habitats naturels, les corridors biologiques jouent un rôle particulièrement important pour la circulation des espèces et la préservation de la biodiversité. Les haies, cours d'eau, ponts ou passages sous les voies de communication sont autant d'exemples de structures qui peuvent constituer les corridors biologiques.
"L'introduction historique de cet engagement a démarré en 2007. Les questions environnementales ne peuvent plus se gérer de manière communale. Ces dispositifs de corridors permettent une meilleure coordination transfrontalière" , a rappelé Etienne Blanc. "La frontière nous occupe tout le temps, elle empêche la flore comme la faune de pouvoir circuler. Il fallait trouver des solutions pour atténuer ce problème ", a renchéri Gérald Cretegny, président de Nyon Région.
Des plans de gestion transfrontalière ont été mis en place, et au début de l'année 2012, le corridor Vesancy- Versoix a été défini. Sur une superficie de quelque 17 700 hectares, son étendue s'étale entre le lac Léman, la Versoix, la partie ouest du district de Nyon et le nord du pays de Gex. Il concerne cinq communes genevoises, treize vaudoises et treize françaises. Ce corridor se caractérise par des massifs boisés, un réseau de milieux humides, des cours d'eau et des espaces agricoles.
Le coût de ce contrat, signé pour une durée de cinq ans, est partagé entre les cantons de Genève (3,579 millions de francs), Vaud (1,857 million de francs) et la France (5,473 millions d'euros) ainsi que des fonds privés.
Ce contrat est le fruit d'un travail intercommunal, transfrontalier mais également de fondations privées. "C'est un nouveau partenariat entre public et privé. Cela montre l'importance d'être un relais entre le monde politique et les associations privées. On peut parler d'un exercice réussi entre les deux", se réjouit Hubert Jochaud du Plessix, président du Conseil de la Fondation Phragmites qui complète que ladite fondation est ravie d'avoir trouvé les fonds nécessaires qui s'élèvent à 250 000 francs. MLB