Pour protéger son personnel des Urgences contre les violences, les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) prennent des mesures en munissant les employés d'un bracelet d'alarme.
Les Urgences des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) prennent des mesures pour protéger le personnel contre les violences. Depuis novembre, un agent de sécurité est présent durant la nuit. Et dès 2014, les employés seront munis d'un bracelet d'alarme.
La présence de l'agent de sécurité de 20h00 à 06h00 "calme les esprits", a indiqué lundi François Sarasin, médecin-chef du Service des urgences des HUG, confirmant une information de la "Tribune de Genève". Par ailleurs, des travaux permettront de mieux canaliser les allées et venues aux Urgences, et le nombre d'accompagnants sera limité.
Depuis le mois d'avril, 208 agressions ont été recensées dans un formulaire rempli par les employés des Urgences. "Nous avions l'impression que la violence augmentait. Un recueil prospectif des violences, sur la base d'une nomenclature française qui les classe en quatre catégories, a permis d'avoir une vision plus objective", explique le professeur.
Il s'avère que 53% d'entre elles concerne des injures, insultes, provocations et incivilités, 26% des menaces et 21% des atteintes à l'intégrité physique. Pour faire face à cette usure psychologique, le personnel peut aussi suivre une formation, obligatoire pour les infirmiers d'accueil, pour apprendre à anticiper le comportement non verbal, ne pas répondre et se faire remplacer en cas de difficultés.
Quelque 60'000 personnes sont admises aux Urgences des HUG chaque année, soit 160 à 180 par jour, selon le professeur Sarasin. Mais les violences ne concernent pas que Genève. "Tous les services d'urgence urbains sont confrontés aux mêmes problèmes", relève-t-il. Et de préciser qu'un agent de sécurité avec un chien est placé à l'entrée des Urgences de l'Hôpital universitaire de Berne.